samedi 19 octobre 2013

Compte rendu de l'article "Troubles d'apprentissage: les technologies à la rescousse", écrit par Martine Rioux

Les troubles d'apprentissage touchent environ 10% de la population. Contrairement aux difficultés d'apprentissage, les troubles sont généralement permanents et les gens qui en souffrent doivent avoir recours à certains outils pour apprendre à la même vitesse que les autres.
En contexte scolaire, les élèves vivant avec un trouble d'apprentissage doivent donc être repérés assez tôt si on veut qu'ils puissent suivre le parcours habituel. Concrètement, un trouble d'apprentissage se manifeste « [...]sur le plan de l’attention, de la mémoire, de la coordination, de la communication, de l’habileté à lire et à écrire, de la conceptualisation, de la sociabilité et de la maturité affective ». Les troubles d'apprentissage ne signifient aucunement qu'une personne n'est pas intelligente, c'est simplement que le traitement de l'information se fait plus difficilement ou incorrectement dans le cerveau. Parmi les troubles les plus connus et les plus répandus, on trouve la dyslexie, le trouble déficitaire de l'attention avec ou sans hyperactivité, la dyspraxie, la dysphasie, la dyscalculie et la dysorthographie.

Plusieurs types d'aide technologique existent pour aider les élèves vivant avec l'un ou l'autre de ces troubles. Une aide technologique est une assistance technologique qui permet à l'élève qui vit des difficultés de réaliser des projets ou des tâches qu'il n'aurait pas ou très difficilement réussi sans ce soutien. Il y a trois types d'aide technologique: l'aide à la rédaction, l'aide à la correction et l'aide à la lecture en contexte d'écriture. Les principales fonctions de l'aide à l'écriture sont la synthèse vocale, le correcteur orthographique, la prédiction de mots et l'idéateur. Ce dernier est très utile pour faire le plan d'un texte, faire des liens entre les idées et organiser sa pensée. Pour avoir déjà utilisé un logiciel de ce type, je suis convaincue de son efficacité et je crois que les idéateurs devraient être utilisés plus souvent et pas seulement par les élèves ayant un trouble d'apprentissage. La synthèse vocale, elle, permet de convertir son texte en voix numérique, ce qui facilite grandement le processus de relecture et peut être d'une grande aide pour les élèves ayant de la difficulté dans leur structure de texte. Les correcteurs orthographiques sont déjà bien connus, mais il est intéressant de savoir qu'il existe certaines variantes qui fonctionnent à la fois avec les phonèmes et les graphèmes, ce qui est pratique dans les cas de dysorthographie sévère. Finalement, la prédiction de mots fonctionne de la même façon que la plupart des téléphones portables d'aujourd'hui. Il suffit de commencer à écrire un mot pour que plusieurs suggestions apparaissent. L'élève en difficulté gagne donc de la rapidité tout en étant exposé à la bonne orthographe des mots, ce qui est très bénéfique pour son apprentissage.

Face à toute cette diversité, comment faire le bon choix? L'article donne quatre critères afin de déterminer quelle aide technologique est la meilleure pour l'élève. D'abord, il faut la choisir à l'intérieur d'un plan d'intervention afin que tous les acteurs (élève, enseignants, parents, direction, spécialistes) travaillent dans la même direction et formalisent la démarche. Celle-ci devrait d'ailleurs faire l'objet de plusieurs évaluations et de suivis afin d'apporter des ajustements afin de retirer le maximum de bénéfices pour l'élève. Puis, il faut déterminer le besoin et la situation de besoin de l'élève. Un besoin est une exigence plancher qu'il est primordial d'atteindre (besoin de lire, besoin d'écrire, etc.). La situation de besoin quant à elle représente la différence entre le besoin et la condition vécue. Autrement dit, c'est une mesure du niveau de difficulté vécu par l'élève. C'est seulement ensuite qu'il faut identifier l'aide appropriée. Pour  ce faire, il faut trouver ce qui est le plus pertinent pour que l'élève puisse atteindre la réussite minimale,  normaliser son processus d'apprentissage et, éventuellement, améliorer ses performances. Comme le dit l'auteure de l'article, « le but est de le soutenir dans sa quête d’autonomie, sa participation active et son implication ». Finalement, les intervenants doivent assurer la planification, l'évaluation et le suivi des aides technologiques fournies à l'élève. Il faut garder en tête que ces outils n'enrayent pas les difficultés, ils sont seulement une aide à l'apprentissage. Il importe donc de bien former l'élève et son entourage afin de le rendre autonome dans l'utilisation de ses aides et d'assurer le suivi de celles-ci même lorsqu'il change d'école.

Pour conclure, je pense que les aides technologiques peuvent être merveilleuses pour accompagner un élève vivant avec un trouble d'apprentissage et pour l'aider à réussir là où il aurait échoué seul. Je crois que les élèves pour qui il a été établi qu'une aide était nécessaire devraient l'utiliser en tout temps, puisque le contraire serait illogique. En effet, ce serait aussi ridicule de demander à un élève d'utiliser son aide technologique pour la première fois en examen que de demander à un coureur de porter des chaussures neuves lors de son marathon. Il faut se rappeler que les aides technologiques ne favorisent pas les élèves qui en bénéficient, elles leur donnent juste la chance de partir au même niveau que les autres. Les aides se comparent à une paire de lunettes pour les gens ayant un trouble de la vue, elles sont nécessaires. D'après moi, ce principe est compris par l'ensemble du personnel d'une école. Cependant, les enseignants sont souvent dépassés par l'ampleur de leur tâche et n'ont généralement pas eu toutes les formations nécessaires pour être en mesure de guider l'élève en difficulté dans son utilisation des technologies. Je crois que c'est actuellement l'un des plus graves problèmes dans le monde de l'enseignement, puisque ce sont les élèves qui paient pour le manque de ressources d'aide disponibles.

1 commentaire:

  1. Tu exposes bien la situation des élèves ayant un trouble d'apprentissage et la nécessité, autant pour ceux-ci que pour les enseignants qui les accompagnent, de bien connaître leurs besoins et les aides technologiques qui pourraient les soutenir dans leur parcours scolaire.

    Ton billet est très clair. J'espère que tu seras confiante de conseiller ces élèves quand tu en rencontreras.

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